Le groupe ECOLO La Hulpe  a interpellé le Bourgmestre ayant en charge les sports, l’Echevine de la Santé ainsi que l’Echevin de l’Environnement vu les informations récentes qui font état de la présence de produits potentiellement dangereux pour la santé dans certains terrains de sport synthétiques, à cause de la présence de microbilles noires, issues du broyage de pneus recyclés (SBR).

Nous rappelons que dans le reportage Question à la une «  Terrains synthétiques, gazon maudit » de la RTBF ainsi que les articles du 31 octobre 20181 et dans l’article du 30 novembre 20182 de M. Emmanuel Morimont de la RTBF concernant les dangerosités des microbilles noires sur la santé des enfants, il apparaît en effet que ces microbilles issues du broyage de vieux pneus présentent des risques pour la santé.
Des études montrent que de (trop) nombreux joueurs habitués des terrains synthétiques développent davantage de cancers; d’autres études ont détecté la présence de métaux lourds, de plomb, d’hydrocarbures, de zinc, de chrome… à des taux variés dans ces terrains.

Certaines villes européennes interdisent déjà les terrains synthétiques avec des microbilles. L’impact sur l’environnement a conduit les Pays-Bas à interdire le SBR comme composante des terrains synthétiques.

En Belgique, la Région de Bruxelles-Capitale a imposé un moratoire sur les terrains avec gazon à base de billes de pneus, un projet de moratoire identique a été introduit à la Région Wallonne et plusieurs communes ont déjà annoncé le remplacement futur de la composition de leurs terrains par une alternative naturelle.

Pour notre groupe, une seule conclusion s’impose : le principe de précaution doit primer. D’autant que des alternatives existent et sont déjà utilisées comme le liège, le broyat de noix de coco ou le sable.

Nous demandons que l’analyse et l’état des lieux annoncés dans un courrier du 19 novembre 2018 signé par Monsieur le Bourgmestre, Christophe Dister, soient effectifs, rapides et rendus publics.

Nous demandons que létude soit élargie aux rivières juxtaposant les terrains concernés, celui du club de football et du club de rugby.

Nous demandons une comparaison des résultats avec les normes acceptées pour les biens de consommation pour les enfants sachant que de nombreux enfants fréquentent ces terrains, jouent avec ces microbilles et les ingèrent.
Nous estimons que seules les normes pour les biens de consommation destinés aux enfants devraient être pris en compte. Nous souhaitons éviter que nos enfants soient exposés au moindre risque.

Nous demandons que toute création de nouveaux terrains, comme envisagé pour le club de rugby dans la déclaration de politique générale, tienne compte de ces résultats et que les matériaux alternatifs soient immédiatement envisagés.

Nous recommandons au Collège de tenir compte des coûts de remplacement des matériaux alternatifs naturels dès maintenant dans la composition du budget 2019.

Nous remercions le Collège pour son attention.

M. Eric PECHER; Chef de Groupe Ecolo, Conseiller communal
Mme Muriel HUART, Conseillère communale
Melle Caroline SAELENS, Conseillère communale

La réponse du Bourgmestre suite à notre interpellation:

Les nouvelles normes wallonnes sur les taux des composants toxiques ( métaux lourds, hydrocarbures,…) des microbilles des terrains synthétiques s’aligneront sur les normes pour les jouets destinés aux enfants, beaucoup plus strictes qu’actuellement.

En cas de dépassement de ces nouvelles normes, la commune s’engage à remplacer la composition des matériaux par des alternatives naturelles, la Région intervenant financièrement pour soutenir les communes dans les analyses et le remplacement des matériaux, le cas échéant.

Les laboratoires d’analyse nécessitent un peu temps d’adaptation aux nouvelles normes et les analyses ne pourront s’effectuer qu’à partir de janvier 2019.

A suivre…

 

1 C.f. ; https://www.rtbf.be/info/societe/onpdp/detail_enquete-exclusive-d-un-an-terrain-synthetique-gazon-maudit?id=10061416

2 C.f. ; https://www.rtbf.be/info/societe/onpdp/detail_terrains-synthetiques-les-premieres-analyses-officielles-pas-rassurantes?id=10086227