Qui dit retour du printemps, dit retour des tontes de pelouse.
L’occasion de rappeler que la tonte n’est pas anodine et peut avoir une influence non négligeable à de nombreux égards… Tout d’abord, si vous possédez un robot-tondeuse, ne le faites pas fonctionner entre 17h et 10h car c’est le moment où sortent les hérissons, trop souvent victimes de ces tondeuses silencieuses.
Le hérisson, espèce menacée, n’a vraiment pas besoin de cet ennemi supplémentaire. L’agriculture intensive, les pesticides et la circulation automobile ont fait chuter drastiquement les populations de hérissons, et le nombre de victimes est malheureusement en augmentation.
La démocratisation des robots-tondeuses n’y est pas étrangère. En utilisant votre robot-tondeuse la journée uniquement, vous sauverez ces petits mammifères tellement mignons et très utiles dans nos jardins. Ce petit insectivore joue un rôle crucial dans la biodiversité et aide à préserver l’équilibre des espaces verts (il vous débarrasse notamment des limaces et autres ‘nuisibles’ que vous n’appréciez pas particulièrement).
D’autre part, ne soyez pas trop strict avec votre pelouse : ne vous sentez pas obligé.e de faire fonctionner votre tondeuse-robot ou tout type de tondeuse tous les jours pour avoir une pelouse tondue à ras. Le fait de tondre l’herbe trop courte prive nos jardins d’une biodiversité très utile. Sur une pelouse coupée à ras, les abeilles et les papillons ne trouvent quasiment pas de fleurs, de nombreux insectes et micro-organismes bénéfiques pour nos jardins et pour la biodiversité ne peuvent y vivre. La biodiversité est malheureusement en déclin, elle est pourtant tellement importante pour la survie de nombreuses espèces. Sans oublier qu’on a récemment corrélé la perte de biodiversité avec l’apparition de nouvelles pandémies, ce dont on préfère se passer. En tondant moins souvent et moins court, on contribue à une meilleure qualité de notre environnement, et ceci sans effort, au contraire. Si votre gazon est coupé moins court, il sera également plus résistant en cas de sécheresse : les taches jaunes y seront beaucoup moins présentes.
Et enfin, n’hésitez pas à laisser une parcelle de votre jardin à l’état sauvage, que vous ne tondez qu’une à deux fois par an, pour créer un réservoir de biodiversité et d’herbes sauvages qui pourront nourrir les insectes et pollinisateurs en tous genres.
C’est un beau geste pour la nature, et en plus c’est très joli !

Muriel Huart, pour la Locale ECOLO La Hulpe