Lors du Conseil communal du lundi 11 février 2019, il a été question de l’installation d’une classe modulaire sans sanitaires à l’école des Lutins.

Chez ECOLO, nous sommes sensibles à la question de l’accessibilité à l’eau et aux toilettes, leur propreté et leurs aménagements adaptés à l’âge de l’enfant.

L’accès aux sanitaires dans les écoles est une problématique globale, de santé publique et demande une attention particulière. La fondation Roi Baudouin a d’ailleurs créé une plateforme d’informations et d’appels à projet sur cette thématique. Dans son rapport « L’Ecole et ses fondament’eaux », la Fondation nous rappelle à la page 7 que « les enfants transpirent davantage que les adultes, leurs besoins en eau sont proportionnellement de 3 à 5 fois plus élevés. Ainsi, garçons et filles de 2 à 3 ans ont besoin de 1,3 litre/jour. Entre 4 et 8 ans, la quantité nécessaire en eau passe à 1,6 litre/jour ». Il est donc essentiel d’avoir accès à un point d’eau de manière régulière.

Les enfants installés dans cette nouvelle classe devront ressortir du local, parfois sous la pluie, en passant par la cour de récréation à l’extérieur pour se rendre aux toilettes. Le risque d’accident (pipi) sera plus important dû au fait de se rhabiller et de se déshabiller. La problématique de se retenir ou d’aller en extrême urgence est connue par les professionnels et pratiquée par la plupart des enfants. L’analyse faite dans « l’Ecole et ses fondament’eaux» expose l’importance de l’endroit où se trouvent les toilettes par rapport aux classes pour diminuer le risque tant d’accident que de rétention. L’accessibilité et la proximité des sanitaires sont essentielles pour le bien-être des enfants. Dans leur recommandation, la notion de proximité est définie. Elle suggère l’option d’une toilette située dans la salle de classe ou bien attenante ou à proximité (et/ou dans le couloir menant à une ou plusieurs classes) qui représente une solution adaptée au respect des besoins de l’enfant. Cette disposition règlerait également le problème de sécurité qui freine certains enseignants (ou leur direction) et les empêche d’accepter que l’enfant puisse se rendre aux toilettes durant les cours.

Quotidiennement, les enfants ont besoin de se laver les mains avant ou après certaines activités créatives, au moment de la collation, au passage aux toilettes, etc. L’hygiène des mains au quotidien est une question de santé publique, comme le soulève le rapport : « Les bonnes pratiques d’hygiène des mains permettent d’échapper en partie à la transmission de maladies infectieuses. Dans la vie courante, 70% des microbes sont transmis par les mains. »

La présence de la direction et des enseignants des Lutins lors du Conseil n’était pas sans rapport avec cette question de sanitaires de la classe modulaire.
Les classes modulaires déjà installées dans le parc Castaigne pour l’école des Colibris disposent de sanitaires. Il semblerait normal que si cela est prévu pour des élèves de primaire, il en soit de même pour des élèves de maternelle.

Nous demandons au Collège de ne pas évacuer le problème, de faire confiance à l’analyse des « professionnels de l’enseignement » et de reconnaître leur travail du quotidien.

Nous souhaitons que le Collège envisage des solutions alternatives pour pallier au frein principal soulevé au Conseil communal comme une toilette sèche, une cabine caty, une fontaine d’eau, un évier avec réservoir, la liaison à l’eau courante …

Nous conseillons au Collège de prendre connaissance du rapport d’analyse fait par la Fondation Roi Baudouin, accessible sur la plateforme consacrée à cette thématique (https://netournonspasautourdupot.be/) pour mieux comprendre la problématique et y remédier.