Préambule :
On remarque une évolution du projet, tenant compte de certaines remarques formulées lors de précédentes RIP lorsque ATENOR était seul, une meilleure intégration dans son environnement urbanistique et paysagé. L’arrivée d’une MRS et résidence service répond en partie à des besoins de la commune, il est donc important de souligner la réflexion portée sur plusieurs types d’affectations sur la zone concernée, en concertation avec le Collège communal de La Hulpe
Il manque encore toute la réflexion autour de la réduction de l’empreinte carbone, des nouveaux modes de vie et des déplacements de futurs habitants.
Le dossier n’est malheureusement pas encore abouti et n’intègre pas la démarche juridique et procédurale entamée par la Commune de La Hulpe qui vise à prendre en compte la reconversion de l’ensemble du site.
Demandes pour l’auteur de projet de l’EIE :
Le périmètre de l’EIE ne peut pas se limiter au seul projet des Constructeurs des Berges mais devra englober l’ensemble du site y compris les autres propriétaires et leurs futurs projets.
1. Le calcul des densités
– Ce dossier va avoir un impact important sur les 50 prochaines années à La Hulpe. Il semble donc évident de le mesurer en intégrant les futurs grands dossiers d’aménagement du territoire connus : Kodak, La Poste, Ecole des Colibris, Fond de Graive, Moncel, Solvay… et d’analyser l’opportunité d’un tel développement sur la commune.
– Le calcul de densité ne peut pas inclure les zones vertes, bleues et Natura 2000 et doit tenir compte des 4000 m² de bureaux et de la MRS. Tenant compte de ces éléments, une réévaluation de la densité de logements sur le site est indispensable. La densité actuellement prévue dépasse largement la densité des autres quartiers de La Hulpe. Il serait judicieux de ne pas dépasser une densité moyenne de 25 logements à l’hectare pour ne pas déséquilibrer trop profondément La Hulpe et le quartier dans lequel le projet s’insère.
2. Mobilité
– L’étude de mobilité devra tenir compte de la présence des 4000 m² de bureau, de la MRS et donc du nombre de véhicules que cela engendrera.
– Etudier l’impact du projet sur les voiries (rue François Dubois, rue des Combattants, rue de la Procession…) qui mènent aux commerces, infrastructures administratives et sportives.
– Les accès aux parkings souterrains doivent être étudiés afin d’optimaliser les entrées sorties en tenant compte du voisinage.
3. Urbanisme
– Les documents reçus nous donnent très peu d’illustration et ne nous permettent pas de véritablement nous rendre compte de la qualité de l’architecture, de l’impact au niveau des vues à partir des voiries et des quartiers avoisinants. Il faut donc analyser ces données avec des projections et plans plus détaillés.
– Garantir le respect de la densité au regard de la modulation évoquée à l’intérieur du bâti.
4. Empreinte du projet sur les infrastructures et les services communaux
– Evaluer ce que le projet va générer comme profit et comme dépense pour la commune.
– Etudier les services et les infrastructures que la commune devra déployer (écoles, crèches, accueil seniors…), quels sont les besoins en services estimés à court et à long terme si 750 nouveaux habitants sont prévus sur cette superficie ?
5. Mode de chauffage et énergies alternatives :
– Etudier les impacts sonores des pompes à chaleurs et double flux au niveau interne (dans les logements) et externe (voisinage), au niveau des habitations et de la MRS.
– Etudier des technologies collectives de chauffages et mode de production d’énergies alternatives ; voir par exemple le quartier Bella Vita à Waterloo. La mutualisation des moyens de chauffages devrait permettre des réductions de coûts et d’émissions de CO2 importants, ce qui devrait être envisagé dans un projet qui se revendique du « développement durable », comme annoncé par les auteurs de projet dans leur présentation.
– Viser à l’autonomie énergétique du site vu l’impact sur le réseau électrique collectif, par l’usage de panneaux photovoltaïques et un système de stockage d’électricité verte.
6. Nouveaux modes de vivre et d’habiter :
– Etudier la présence d’espaces communs : salles de réception, de réunions, polyvalentes, de sport, potager et compost collectifs, buanderie, des chambres ou studios pour loger les invités des habitants… en mesurer l’impact en termes de densité.
– Prévoir des chambres froides pour stocker les commandes livrées par les producteurs locaux.
– Prévoir des commerces de proximité sur le site, pour limiter les déplacements pour s’approvisionner.
7. Nouveaux modes de déplacements
– Etudier la présence de voitures (si possible électriques) et vélos électriques à partager sur le site afin de réduire l’impact des parkings sur le projet.
– Etudier la présence de parkings vélo et bornes de rechargement électrique des véhicules.
– Etudier les liaisons douces vers les grandes surfaces (Mazerine).
8. Biodiversité
– Le site a subi une très forte pression lors des travaux liés à la première phase, il serait donc incompréhensible que l’EIE se base sur un recensement de la biodiversité actuellement présente sur les lieux. Il faudra se référer aux différentes études faites avant les travaux réalisés par les 2 promoteurs et le Créat pour la Commune de La Hulpe. Les sources ne manquent pas.
– Ce chantier prévoit l’abattage d’arbres présents sur le site. Etudier quelles espèces, quel nombre, leur localisation et leur impact. Quelles replantations sont prévues ?
– Nous avons pu constater la présence du castor au niveau du Grand Etang et dans la zone naturelle du site le long de l’Argentine. Quelles mesures de protection vont être mises en place pour préserver sa présence, en tant qu’espèce strictement protégée selon une décision de l’Union Européenne ?
– Etudier l’impact de l’éclairage sur la faune et faire des recommandations en la matière notamment sur le talus classé Natura 2000. Etudier l’installation d’éclairage intelligent : détecteurs ou horaires pour limiter l’usage.
– Respecter la zone tampon des 15 mètres entre la zone Natura 2000 et l’implantation des bâtiments, les zones de jeux pour enfants mais aussi les jardins prévus à l’arrière de ces bâtiments.
– Etudier l’impact de la présence du bâtiment massif de la MRS et résidence service, au nord, dans une cuvette, le long d’un talus orienté sud ? Le déficit d’ensoleillement de cette partie de la zone Natura 2000 ne risque-t-il pas d’avoir un impact négatif sur celle-ci ?
– Examiner le retour en espace vert du parking visiteur au nord du site ainsi que la liaison avec le Grand Etang. Cette zone étant reprise en zone verte au Plan de Secteur, elle devrait redevenir un espace vert. La zone Natura 2000 est un couloir aviaire, faisant partie du maillage écologique entre le Lac de Genval et le Grand Etang.
– Examiner la restauration de la mare avant côté rue François Dubois. En effet, il s’agissait d’un très bel endroit avec de nombreux batraciens, elle est cependant complètement asséchée depuis deux ans.
– Evaluer la qualité de l’eau qui alimentera l’étang artificiel. En effet, sa seule alimentation est l’eau de l’Argentine qui sera déviée et chargée en temps de pluie d’orage d’eaux grises et d’égouts. Evaluer les risques de pollution et les conséquences olfactives. Evaluer les chances de développer un biotope dans cet étang.
– Evaluer les conditions et l’impact possible sur la biodiversité de la création d’un sentier de promenade le long du Grand Etang classé et Natura 2000.
– Etudier la mise en place de clôtures basses le long des promenades vers le bois d’Hennessy afin que les chiens ne divaguent pas et ne perturbent pas la faune et la flore.
9. Environnement – eau
– La Commune de La Hulpe a comme projet la construction d’une conduite de dérivation des eaux courantes venant d’Overijse et d’une partie de La Hulpe afin d’éviter la pollution du Grand Etang. L’étude de faisabilité menée par Tractebel recommande de faire passer cette conduite le long du talus au nord du projet. Etudier les possibilités de concrétiser ce projet étant donné les projets de construction de parkings souterrains et d’immeubles.
– Etudier l’impact écologique du creusage des parkings. En effet, il va provoquer un rabattement des nappes phréatiques, créer un barrage dans l’aquifère et une modification qu’il faut pouvoir analyser.
10. Travaux
– Etudier les impacts du chantier sur l’environnement (air, bruit, trafic, habitations voisines…).
– Etudier les phasages possibles.