Préambule :
On remarque une évolution positive du projet, une meilleur intégration dans son environnement urbanistique et paysagé. Cela démontre l’utilité de réfléchir le projet dans le temps.
Il manque encore toute la réflexion autour de la réduction de l’empreinte carbone, des nouveaux modes de vie et des déplacements de futurs habitants.
Le dossier n’est pas abouti et n’intègre pas la démarche juridique et procédurale entamée par la Commune de La Hulpe qui vise à prendre en compte la reconversion de l’ensemble du site.
Demandes pour l’auteur de projet de l’EIE :
Le périmètre de l’EIE ne peut pas se limiter au seul projet d’Atenor mais devra englober l’ensemble du site y compris les autres propriétaires et leurs futurs projets.
1. Mode de chauffage et énergies alternatives :
– Impacts sonores des pompes à chaleurs et double flux au niveau interne (dans les logements) et externe (voisinage).
– Etudier des technologies plus collectives de chauffages et mode de production d’énergies alternatives ; voir par exemple le quartier Bella Vita à Waterloo.
– Viser à l’autonomie énergétique du site vu l’impact sur le réseau électrique collectif, par l’usage de panneaux photovoltaïques et un système de stockage d’électricité verte.
2. Nouveaux modes de vivre et d’habiter :
– Etudier la présence d’espaces communs : salles de réception, de réunions, polyvalentes, de sport, buanderie, des chambres ou studios pour loger les invités des habitants… en mesurer l’impact en termes de densité.
– Prévoir des chambres froides pour stocker les commandes livrées par les producteurs locaux.
3. Nouveaux modes de déplacements
– Etudier la présence de voitures (si possible électriques) et vélos électriques à partager sur le site afin de réduire l’impact des parkings sur le projet.
– Etudier la présence de bornes de rechargement électrique des véhicules.
– Etudier les liaisons douces vers les grandes surfaces (Mazerine).
4. Biodiversité
– Le site a subi une très forte pression lors des travaux liés à la première phase, il serait donc incompréhensible que l’EIE se base sur un recensement de la biodiversité actuellement présente sur les lieux. Il faudra se référer aux différentes études faites avant les travaux réalisées par les 2 promoteurs et le Créat pour la Commune de La Hulpe. Les sources ne manquent pas.
– Il semblerait que ce chantier prévoit l’abattage d’arbres présents sur le site. Etudier quels espèces, quel nombre, leur localisation et leur impact. Quelles replantations sont prévues ?
– Nous avons pu constater la présence du Castor au niveau du Grand Etang et dans la zone naturelle du site le long de l’Argentine. Quelles mesures de protection vont être mises en place ?
– Etudier l’impact de l’éclairage sur la faune et faire des recommandations en la matière notamment sur le talus classé Natura 2000. Etudier l’installation d’éclairage intelligent : détecteur ou horaires pour limiter l’usage.
– Respecter la zone tampon des 15 mètres entre la zone Natura 2000 et l’implantation des bâtiments, les zones de jeux pour enfants mais aussi les jardins prévus à l’arrière de ces bâtiments. Ceux-ci n’ont pas leur place à cet endroit : au nord, dans une cuvette, le long d’un talus, cette zone doit restée une zone protégée.
– La zone Natura 2000 est un couloir aviaire et le parking visiteur doit rester une zone arborée pour faire le lien vers le Grand Etang. Le premier bâtiment prévu rue François Dubois entre le parking visiteur et l’ancienne cafétéria est en trop.
– La mare avant côté rue François Dubois devait être restaurée, elle était un très bel endroit avec de nombreux batraciens, elle est cependant complètement asséchée au moment où ceux-ci devaient se reproduire.
– Evaluer la qualité de l’eau qui alimentera l’étang artificiel. En effet, sa seule alimentation est l’eau de l’Argentine qui sera déviée et chargée en temps de pluie d’orage d’eaux grises et d’égouts. Evaluer les risques de pollution et les conséquences olfactives. Evaluer les chances de développer un biotopes dans cet étang.
– Evaluer l’impact sur la biodiversité de la création d’un sentier de promenade le long du Grand Etang classé et Natura 2000 si celui-ci est ouvert à tous et à tous moments.
– Les promenades vers le bois d’Hennessy devront être longées de clôtures basses pour que les chiens ne divaguent pas et ne perturbent pas la faune et la flore.
5. Environnement – eau
– La Commune de La Hulpe a comme projet la construction d’une conduite de dérivation des eaux courantes venant d’Overijse et d’une partie de La Hulpe afin d’éviter la pollution du Grand Etang. L’étude de faisabilité menée par Tractebel recommande de faire passer cette conduite le long du talus au nord du projet. Etudier les possibilités de concrétiser ce projet étant donné les projets de construction de parkings sous-terrains et d’immeubles.
– Le creusage des parkings va nécessiter un rabattement des nappes phréatiques et créer un barrage dans l’aquifère et une modification qu’il faut pouvoir analyser ; étudier l’impact écologique de celui-ci.
6. Le calcul des densités
– Ce dossier va avoir un impact important sur les 50 prochaines années à La Hulpe. Il semble donc évident de le mesurer en intégrant les futurs grands dossiers d’aménagement du territoire connus : Kodak, Fond de Graive, Moncel, Solvay… et d’analyser l’opportunité d’un tel développement sur la commune.
– Le calcul de densité ne peut pas inclure les zones vertes, bleues et Natura 2000 et doit tenir compte des 4000 m² de bureaux. Tenant compte de ces éléments, une réévaluation de la densité de logements sur le site est indispensable.
7. Mobilité
– L’étude de mobilité devra tenir compte de la présence des 4000 m² de bureau présent sur le site et le nombre de véhicules que cela engendrera.
– Etudier l’impact des 2 projets sur les voiries (rue François Dubois, rue des Combattants, rue de la Procession…) qui mènent aux commerces, infrastructures administratives et sportives.
– Les parkings doivent être livrer dans le prix global du logements afin de respecter le RCU car l’imposition de celui-ci c’est que chaque logement possède 1,5 emplacements de parking et non de dévier la règle en revendant les emplacements individuellement.
– Les accès aux parkings sous-terrains doivent être étudiés afin d’optimaliser les entrées sorties en tenant compte du voisinage.
8. Urbanisme
– Le bâtiment du coin (ex-showroom Seval) n’a pas sa place là et, au contraire, devrait être une porte d’entrée visuelle et physique sur le site, ce qui mettrait en évidence le patrimoine architectural des anciennes papeteries et de l’ancien garage Seval. Les commerces de proximités du type alimentation en vrac pourraient être situés dans les anciens locaux à valeurs architecturale et patrimoniale.
– Les documents reçus nous donnent très peu d’illustration et ne nous permettent pas de véritablement nous rendre compte de la qualité de l’architecture, de l’impact au niveau des vues à partir des voiries et des quartiers avoisinants. Il faudrait donc analyser ces données avec des projections et plans plus détaillés.
– Le dossier de présentation de la RIP est assez pauvre : comment faire une étude d’incidence sur cette base ?
– La modulation à l’intérieur du bâti : qu’est-ce qui garantit le respect de la densité ? (page 29)
– La proportion des parts minéralisées et végétalisées est trompeuse : on ne compte pas la part des parkings souterrains qui doivent être repris comme minéralisés.
– Nous refusons cette appelation de chancre car ce site n’en a jamais été ni à l’acquisition du site par Atenor ni maintenant après la phase 1 ; cette appellation est erronée dans l’espérance de bénéficier d’une procédure particulière.
– Le RCU est toujours d’actualité : il y a un problème juridique, le projet est en pleine dérogation du RCU et du plan de secteur. Il convient d’analyser la situation juridique.
9. Empreinte du projet sur les services et infrastructures communaux
– Evaluer ce que le projet va générer comme profit et comme dépense pour la commune.
– Etudier les services et les infrastructures que la commune devra déployer (écoles, crèches, accueil seniors…)
10. Compensations environnementales :
– Aucune compensation environnementale n’est prévue, ce qui ne semble pas normal.
– Calcul de l’empreinte écologique des travaux et de l’occupation des lieux.
– Proposer différentes solutions de compensations carbones.
– Prendre en charge la dépollution du Grand Etang et le coût des installations pour y pallier ( tuyau de dérivation).
11. Travaux
– Etudier les impacts du chantier sur l’environnement (air, bruit, trafic, habitations voisines…).
– Etudier les phasages possibles.
12. Alternatives
– Etudier une alternative se limitant à une densité identique à l’occupation du site par Swift (17000m²)
Il n’y a pas si longtemps que ça , nous avions imaginé que les anciennes papeteries de la Hulpe deviennent l’endroit idéal pour accueillir un pôle d ‘
artisanat et de création (unique en Brabant Wallon ) Cela répond à tous les critères relatifs au site et à son emplacement dans ce village qui ne demande qu’ à être redynamiser. Nous sommes donc bien tristes qu’un projet comme celui d ‘ Atenor puisse émerger. Nous faisons et ferons tout de même avancer notre projet qu’il se fasse à La Hulpe ou ailleurs. Mais quel dommage!